Une bonne surprise : la série réalisée avec Natalia Kovachevski voilà quelques mois trouve sa place dans le numéro de décembre 2020 du magazine FACE.




French Writer and other stuff, too. | "Hold my Tea."
Une bonne surprise : la série réalisée avec Natalia Kovachevski voilà quelques mois trouve sa place dans le numéro de décembre 2020 du magazine FACE.
Quand on a posé pour beaucoup, beaucoup de gens, l’un des corollaires c’est qu’on peut se retrouver dans des magazines et l’apprendre par des tierces personnes. C’est ce qui s’est produit avec le Chasseur d’Images de juillet, et une série de Martial Lenoir que j’avais inaugurée, à l’époque.
Donc, je serais bien allée au salon du livre cette année, mais j’étais occupée ailleurs. Cependant Julie de Waroquier m’y a tout de même un peu emmenée, en choisissant une image issue d’une de nos rencontres comme couverture de son dernier livre.
Ça s’appelle « Clichés de femmes », et ça illustre de ses photographies, dont beaucoup d’inédites, des citations de philosophes… sexistes. Les citations, et sans doute aussi les philosophes.
On y trouve donc pêle-mêle un grand nombre de raisons – philosophie, féminisme, photos, Julie – qui me donnent très envie de rappliquer pour le lire sans attendre, et si vous êtes comme moi, vous pouvez essayer de le trouver en librairie ou sur le site de l’éditeur.
Bonjour !
Il s’avère que Sans Vouloir vous Déranger, dont la saison 2 est en cours de post-production, a été sélectionnée au Webisode film festival, qui se tiendra à Houston fin avril.
Comme un peu toutes mes tentatives en festival, je l’ai faite sans trop croire à une sélection mais en me disant qu’il serait plus bête de ne pas le faire que de le faire. Pour vous donner une idée, je m’en aperçois maintenant alors que le festival m’a notifiée il y a… un mois. Ahem.
Autant vous dire que c’est la joie !
Quand j’étais petite, je rêvais de passer dans le journal.
Pas à la télé, bien sûr – je ne rêvais ni de célébrité ni de fans et certainement pas d’une de ces gloires de télé-réalité qui commençaient à apparaître à l’époque. Mais je voyais des articles, régulièrement, sur « telle personne de la région joue dans ce groupe / a fondé cette association / a gagné ce concours / a fait cette chose chouette ». Et quelque part, au fond de mon jardin où je ne pensais jamais sans marcher, au point que j’avais tracé la marque de mon passage comme le font les animaux sauvages – eh bien, oui, je pensais à ce que je ressentirais si, un jour, je recevais la reconnaissance de l’institution locale.
(Depuis cette époque j’ai appris que les journaux avaient des orientations politiques et que les chaînes de télé étaient détenues par quelques milliardaires qui, si la vérité et l’information purement objectives existaient, n’auraient aucun intérêt à nous les donner, mais ceci est une autre histoire.)
Incidemment c’était aussi l’époque où je savais que je voulais écrire sans avoir la moindre idée de ce que j’aurais envie d’écrire. Je changeais d’idée de carrière tous les quatre matins, celle qui avait duré le plus longtemps étant : journaliste. Je n’avais bien sûr aucune idée de ce qu’impliquait le fait d’être journaliste, sinon que je pouvais y projeter les deux choses que je voulais le plus au monde : voyager et écrire. Les deux envies, l’écriture et la reconnaissance, se sont effacées au profit d’intentions plus réalisables, ou en tout cas elles ont essayé : n’étant finalement jamais parvenue à faire s’accorder, dans ma tête, aucun « vrai métier » avec un futur où je pourrais possiblement vivre sans me noyer lentement dans un désespoir constant, je suis simplement devenue cette personne qui se laissait porter par le moment à défaut de savoir quoi faire de sa vie, et qui culpabilisait en silence de n’avoir aucun rêve. Parce que, si elle n’avait aucun rêve, que pouvait-elle valoir ? Qui voulait qu’existe dans le monde d’un être pas même fichu de rêver ?
Depuis, il s’est passé tout ce que vous savez. Bien des détours et détricotages plus tard, me revoilà où j’étais il y a vingt ans : une enfant qui rêve d’écrire et de voyager, et qui, parce qu’elle n’est plus vraiment une enfant, se débrouille petit à petit pour faire arriver ça.
Et puis il y a eu l’article. Une journaliste de La Voix du Nord, le journal local que recevaient mes parents à l’époque, m’a interviewée au sujet de L’Art de la Pose. C’était un très chouette entretien, et si l’article comporte deux inexactitudes et qu’on ne peut pas tout dire en 30mn d’entretien, le ton en était bienveillant.
Ce qui est drôle c’est que c’est loin d’être le premier article qui sort où on me mentionne, moi ou mon livre, dans la presse, même régulière, mais même si le temps est révolu depuis longtemps où j’avais besoin de cette validation-là, je n’ai pas pu retenir une petite bouffée de joie au nom de la petite fille qui se réfugiait en haut des arbres pour lire et dormir mais avait besoin de sentir la terre, même si c’était toujours la même, sous ses pieds pour mettre de l’ordre dans sa tête. Pour ses contradictions, déjà à cet âge. Pour ses renoncements, et le fait qu’elle ait fini par revenir sur eux aussi.
Alors je suis un peu émue ce soir.
•••
Dans les bonnes nouvelles : il y a quelques temps j’ai monté , en une dizaine de minutes, ce trailer absolument improvisé. Je l’avais fait parce qu’un ami m’encourageait à présenter la saison 1 de SVVD à un fesival, le FIS-MED (Festival Internacional de Series Web) pour sa seconde édition à Medellín.
Et ce soir, alors que j’avais presque oublié avoir candidaté, j’ai reçu la nouvelle : on est sélectionnés ! Quelle que soit l’issue de la compétition, c’est déjà quelque chose à quoi on ne s’attendait pas, et certainement pas si tôt dans la vie de la série.
Donc, voilà : en résumé, nous sommes heureux.
Tout est dans le titre, non ? Sauf la date.
Le samedi 23 juin, l’équipe de la librairie indépendante La Grand’Librairie à Arras (62) aura la gentillesse de m’accueillir en dédicace pour L’art de la Pose !
Ce sera ma première « vraie » dédicace dans une librairie donc je suis un peu stressée et très contente.
Alors amenez tous vos amis ! 🙂
Update du 24 juin : un grand, grand merci à l’équipe de la grand’librairie pour son accueil et sa gentillesse, ainsi qu’à toustes celleux qui sont venu•e•s me tenir compagnie, que ce soit prévu ou dû au hasard des allées. J’étais stressée au départ, mais vous avez transformé ça en (vraiment) très bonne journée !
La convention du costume, c’est l’endroit où j’ai fait ma toute première conférence, en décembre 2016. Ça implique certaines traditions, comme le fait de demander aux gens s’ils sont bien certains d’être dans la bonne salle avant de commencer, de bannir les amis de la salle par retour du syndrome de l’imposteur, placer des citations de Kaamelott dans les parties improvisées de la conférence et être contente parce que les gens sont gentils.
Alors, voilà.
Merci Fenriss pour la photo (et pardon de te forcer à regarder les captations) !
Je crois que je me sens heureuse, en fait. Ça m’a frappée hier matin, cette pensée. Je revenais d’emprunter un sweat-shirt Sea Shepherd, j’avais mes documents de tournage fraîchement imprimés dans les mains, je remontais vers chez moi pour répéter SVVD (comme on recommence à tourner demain, autant vous dire que de la répétition, on en bouffe en ce moment. Dialogue-type : « Et attends, épisode 12 j’ai un SUPER LONG monologue en plan séquence travelling. » « Mais… C’est pas toi, la scénariste ? Pourquoi tu fais ça ? »), et j’ai soudain réalisé que cet ensemble, le soleil, l’odeur du papier, les courbatures et l’excitation, c’était quelque chose que j’avais envie d’appeler le bonheur.
Et puis le soir j’avais cette conférence chez Objectif image Paris, organisée par Nadir Merkal qui a suivi le projet de L’Art de la Pose depuis ses débuts. J’avais décidé que pour une fois, je n’écrirais pas toute mon intervention mais juste des lignes directrices, et qu’on verrait bien. C’était, de mon point de vue, un échec conférencier, mais une réussite humaine – peut-être qu’il va falloir admettre à un moment que je suis plus à l’aise pour parler avec les gens que pour parler aux gens, mais enfin ça se travaille et c’est ce que j’ai fait hier soir grâce à la bienveillance des personnes présentes.
Et puis, il y a cet article paru sur Le Figaro Madame au sujet du polyamour où je suis citée, et où un lien vers l’épisode 1 de Sans Vouloir vous Déranger est présenté. Évidemment, s’agissant d’un média mainstream, on reste un peu en surface et certains raccourcis n’ont pas pu être évités, mais on retiendra de cette expérience que j’ai réussi à faire placer les mots « anarchie relationnelle » dans Le Figaro, ce qui me remplit de joie quoi qu’il arrive.
Et ça tombe bien, parce qu’il reste jusqu’au 21 avril à 11h30 je crois bien, pour faire financer la tournage de la saison 2.
L’état du monde est de plus en plus atroce, mais bizarrement l’état de mes projets, ça va.
On se reparle vite ? 🙂
C’est une phrase sortie d’un mail que je ne m’attendais pas à recevoir. Il m’informait que Je suis un Renard avait été sélectionné pour être projeté lors du Festivale di u filmu cortu Les Nuits MED, compétition « Jeunes réalisatrices ». Et en plus, en regardant le programme de la soirée sur le site web, je me suis rendu compte que nous étions la seule auto-production.
Concrètement ce que ça veut dire c’est que ma toute première (et unique, pour le moment) réalisation solo va être projetée dans un cinéma (le Grand Action, à Paris, métro Jussieu), que ce sera le 10 avril à partir de 20h, et que je serai là-bas avec une partie de L’Équipe. C’est même Eudes qui m’a sorti le DCP (le format cinéma donc), parce que je suis un bou… parce que je ne maîtrise pas encore toutes les subtilités de Première.
Venez si vous en avez envie ! On va bien s’amuser, j’en suis sûre.
Je suis un Renard / I am a fox (with english subtitles) from Florence Rivières on Vimeo.